- vulnéraire
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• 1539; lat. vulnerarius, de vulnus « blessure »1 ♦ Vx Qui guérit les blessures, les plaies.2 ♦ N. m. (1694) Vx Médicament qu'on appliquait sur les plaies. — Cordial.♢ N. f. (1694) Plante dicotylédone, anthyllis cultivée comme plante fourragère, et utilisée en médecine populaire.⇒VULNÉRAIRE, adj. et subst.I. — Adj., vx, MÉD., PHARM. Qui guérit les blessures, les plaies. Médicament, plante, poudre, remède vulnéraire. Sucs de millefeuille, d'ortie, de plantain, ou autres plantes vulnéraires astringentes (GEOFFROY, Méd. prat., 1800, p. 354). V. arquebuse ex. 3.♦ Eau vulnéraire. Préparation obtenue en faisant infuser des plantes vulnéraires dans de l'alcool. Synon. eau d'arquebuse. Laver les endroits rouges (...) avec de l'eau vulnéraire (GEOFFROY, Méd. prat., 1800, p. 38).II. — SubstantifA. — Subst. masc., vieilli, MÉD., PHARM. Préparation destinée à guérir les blessures, les plaies. Elle le quitta pour préparer du linge, de l'eau chaude, du vulnéraire (POURRAT, Gaspard, 1931, p. 147).— P. ext. Préparation liquide et tonique que l'on donne notamment à une personne qui vient de subir un traumatisme. Les moines composèrent des vulnéraires à base de plantes, destinés à réconforter et à soigner leurs hôtes de passage malades ou blessés; un grand nombre de ces élixirs ont évolué vers la liqueur classique de nos jours (BRUNERIE, Industr. alim., 1949, p. 83).— Fam. Cordial, alcool. V. arquebuse ex. 4.B. — Subst. fém., BOT. Anthylle à fleurs jaunes à laquelle on attribuait des propriétés vulnéraires. (Ds Méd. Biol. t. 3 1972).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1694-1718: vulneraire; dep. 1740: vulnéraire. Étymol. et Hist. A. Adj. 1539 « qui guérit les blessures (médicaments, plantes) » (J. CANAPPE, 3e Livre de la Méthode Thérapeutique cité par CHAUVELOT ds Fr. mod. t. 19, p. 200); spéc. 1697 eau vulnéraire (J.-F. REGNARD, Le Joueur, p. 214). B. Subst. 1. a) 1694 « médicament qu'on appliquait sur les plaies » (Ac.); spéc. 1765 vulneraires de suisse (Encyclop. t. 17); 1824 vulneraire Suisse (NYSTEN); b) 1891 p. ext. « cordial, vin » (MÉTÉNIER, Lutte pour amour, p. 30); 2. 1694 subst. fém. bot. (TOURNEFORT Bot. t. 1, p. 311). Empr. au lat. vulnerarius « relatif aux blessures », dér. de vulnerare « blesser ». Fréq. abs. littér.:17.
vulnéraire [vylneʀɛʀ] adj. et n.ÉTYM. 1539; lat. vulnerarius, de vulnerare « blesser ». → Vulnérer.❖1 Adj. Vx. Qui guérit les blessures, les plaies. || Médicaments vulnéraires : l'anthyllis, la germandrée, le millepertuis, la renouée, la sanicle (la plupart sont des astringents). || Eau vulnéraire : préparation obtenue en faisant infuser des plantes vulnéraires dans de l'alcool. → Eau d'arquebuse.1 Son maître passa la nuit à son chevet, lui tâtant le pouls et humectant sans cesse sa compresse avec de l'eau vulnéraire.Diderot, Jacques le fataliste, Pl., p. 561.2 N. m. (1694). Vx. Médicament, remède que l'on appliquait sur les plaies (→ Macérer, cit. 3). — Par ext. Médicament stimulant (boisson cordiale, tonique), administré aux personnes ayant subi un traumatisme.2 (…) pourquoi dépenser l'argent d'une visite ? et si c'était la fin, est-ce que le médecin y ferait quelque chose ? — Ce qui est bon, c'est le vulnéraire, dit la Frimat. — Moi, murmura Fanny, j'ai de l'eau-de-vie camphrée. — C'est bon aussi, déclara la Bécu.Zola, la Terre, II, II.N. B. Il s'agit d'un cas d'apoplexie.➪ tableau Noms de remèdes.♦ Fam. et vieilli. Alcool, cordial, vin.3 (…) de simples poivrots à l'affût du bienfaisant étranger qui leur distribuera du tabac, et leur paiera un verre de vin, de vulnéraire comme ils disent.3 N. f. (1752). Anthyllis (plante qui était employée comme vulnéraire).
Encyclopédie Universelle. 2012.